2) Le « Pro »
Le « Pro » est souvent confondu avec le Pexeur fou à cause de son efficacité pleine de retenue.
Pourtant – en dehors du souhait de bien exploiter son personnage – il n’y a rien de commun entre les deux profils.
Tout d’abord, le « pro » est un reroll.
On ne devient pas un « pro » au niveau 10, au plus un bon joueur.
La plupart des joueurs – même au niveau 50 – ne sont d’ailleurs toujours pas des « Pros » et ne le deviendront sans doute jamais.
Car le « pro » c’est l’excellence, attention !
C’est celui qui SAIT où sont les bons coups (et surtout les mauvais), qui dit « RUUUNNN » quand il faut et pas seulement parce qu’il s’est trompé de macro (et quand ça arrive, ben vaut mieux courir…), qui ne plombe pas le groupe de messages superflu, qui propose toujours les drops à la bonne personne, qui reprend l’aggro sur la guérisseuse avant tout le monde…
Le « pro » c’est le rêve !
…et le cauchemar !
Ben oui : la barre est placée tellement haute que le « pro » a du mal à s’intégrer en fait.
Le « pro » ne fait pas d’erreur.
Et si d’aventure il en fait une, c’est rarement une grosse et seul le Pexeur fou s’en rendra compte (« Ah gaffe là ! On a moins XP qu’avant sur ce coup là. On a enchaîné que 57 mobs alors on se reprend paske j’ai pô tout la journée, moi !!! Enfin si, je l’ai. Mais pour PEXER !!! »).
Du coup, le « pro » risque fortement de stresser les joueurs normaux (si tenté que ce qualificatif puisse s’appliquer à DaoC ) et les newbies, énerver par sa régularité et son assurance justifiée les « Boulets » et même lasser les « rôlistes » et les « touristes » par son manque de démonstration affiché.
Il amène beaucoup en expérience, permet d’apprendre des pléthores de petits trucs car il n’est jamais avare ni fier de son savoir mais laisse un curieux goût d’inachevé une fois la soirée terminée.
Pour tout dire, le « pro » pur n’est bien qu’avec d’autres « pros » (où des pexeurs fous si le « pro » a la spec « calme Olympien niveau 7 »).
C’est d’ailleurs certainement la raison de son détachement intrinsèque avec le groupe : s’il est là, c’est parce que ses amis « Pros » sont certainement absents.
Il passe le temps avec vous mais ne vous reverra probablement jamais et ne le souhaite d’ailleurs pas (sans pour autant vous rejeter).
Si par contre le « pro » révèle une tendance secondaire « rôliste » ou même « touriste » (ça n’est pas forcément incompatible), il est le compagnon idéal pour un groupe, celui dont la réputation d’ « arme fatale » n’a d’égal que son esprit (voir – mais c’est carrément la cerise sur le gâteau - sa gentillesse).
C’est l’alchimie ultime
Fiche technique de synthèse : « Pro »
Avantage principal : efficace (à tous les niveaux)
Avantage secondaire : disponible
Problème principal : détaché
Problème secondaire : peut se confondre (au début ) avec le « Boulet »
Pathologie principale : quitte le groupe sans chaleur
« Pro » : « Ma guilde est loggée, j’y vais. »
Pexeur fou : « Ouais quand tu veux on groupe !!! Trop l’XP de Ouf avec toi !!! »
Boulet enchanté de revenir saouler le monde sans pouvoir être contredit : « A+ MEK ! Progresse encore et je te ferai jouer avec mes 50. »
Rôliste : « Que les Dieux vous soient cléments, Oh superbe guerrier dont le style n’a d’égal que mon respect pour vous ! »
Newbie : « Qui c’est qui part ?! Comment y fait ? On voit ça où ? »
Halaguena : « Calmez-vous, il est parti juste après son message… »
Touriste dix minutes plus tard : « Ah tiens ?! Z’avez vu, y a « machin » qu’est parti ?! »
Pathologie secondaire : silencieux
Pouvoir de royaume : capable de garder un groupe de grosses ruines nulles en vie par sa seule compétence.
Recommandation : groupez un pro lorsque c’est possible. Ils sont tellement rares et vous apprendrons tant que ça vaut le coup de supporter leur approche très « neutre ».
N’étant ni une « Pexeuse folle », ni une « Pro » , je vous ai livrés mes impressions et sentiments forcément très orientés et basés sur ma seule expérience et un simple ressenti.
Par contre, la prochaine fois, je parlerai en VRAIE connaissance de cause car il s’agira du RÔLISTE !!!
Et ça, je connais…
EDIT : PUBLIER EN JUIN 2003 SUR JOL