Bien que devant rester fort loin de votre week end de débauche, je n'en tente pas moins de participer activement à sa conception - avec l'avantage de ne devant souffrir d'aucun des effets secondaires des éléments ingurgités, écoutés, ou visualisés (bon courage ...).
Ci dessous une liste de nanars se prêtant sans doute fort bien à la "party" Tomtesque annuelle :
Birdemic : Shock & Terror
Tout le monde connait « Les Oiseaux » de Hitchcock, mais tout le monde ne connait pas Birdemic. En voulant rendre hommage au maître de l’angoisse, le dénommé James N’Guyen nous offre un immense moment de rigolade. Le film, censé être un remake stylisé de l’œuvre culte, nous vendait une débauche d’effets spéciaux numériques.
La réalité, c’est que les aigles, qui ont la particularité d’exploser (?), sortent tout droit d’une bibliothèque de GIF des années 90, et les acteurs font donc semblant d’être attaqués par un ennemi invisible. On pourrait ajouter un scénario plus décousu que jamais, des fientes radioactives ou un message écolo douteux, mais on préfère s’arrêter là. Ah si, le film date de 2008.
Sharktopus
Entre Mega Shark Vs Giant Octopus et le récent Sharknado (à voir absolument les tomtes !!!), on peut dire que le requin est devenu l’ennemi du bon cinéma. C’est d’autant plus vrai lorsque l’on admire un film comme Sharktopus. Passé inaperçu à sa sortie en Direct-To-DVD, ce long-métrage propose pourtant un scénario plus poussé que d’habitude (ce qui était le défaut de Dinocroc Vs Super Gator…).
À la recherche de l’arme ultime contre les contrebandiers en tout genre, l’armée américaine met au point une bête hybride mi-poulpe, mi-requin, dotée d’épines dans les nageoires (sic). Mais la sécurité perd le contrôle, et le monstre de synthèse va désormais s’en prendre aux vacanciers dans les mers, et sur terre.
Méga Piranha
Certains amateurs diront que les productions de The Asylum , la boîte responsable de tous ces cross-overs de monstres, n’ont plus le fumet des bons nanars d’antan. Méga-Piranha fait partie des exceptions. Notamment grâce à une affreuse image jaunie et à un pitch politico-gagesque.
Des scientifiques américains (toujours eux) ont donné naissance à des piranhas aussi imposants que Godzilla, qui ont également la particularité de voler. Une situation initiale tout à fait normale jusqu’à ce que le centre, situé au Venezuela (faut pas abuser), perde le contrôle des bébêtes. Heureusement, les US envoient Jason Fitch, un de leur meilleur agent, afin de régler la situation. Tout de suite, on est rassuré.
Carnage
Carnage est le plus mauvais slasher de l’humanité. Si ce sous-genre cinématographique a connu de grands succès avec Freddy ou Scream, il a désespérément touché le fond avec cette perle. Les fautes techniques sont si nombreuses, qu’il constitue un véritable outil didactique pour les réalisateurs en herbe.
Plans à vomir, dialogues improvisés, costumes de bric et de broc… On aimerait croire à cette histoire de psychopathe qui terrorise un village avec un pistolet à clous, mais on se contente juste de rire devant cette formidable catastrophe.
Blood Freak
Le cinéma engagé nous a apporté le meilleur, mais aussi le meilleur du pire. Blood Freak, sorti en 1972, en est l’exemple parfait. Steve Hawkes, le réalisateur de ce diamant brut, a tenté d’écarter la jeunesse hippie des chemins sinueux de la drogue. Ce qui suit a vraiment fait l’objet d’un long-métrage : Richard, vétéran du Vietnam, trouve un travail dans un élevage de dindons transgéniques.
Poussé par une jolie donzelle, il retombe dans les méandres de la toxicomanie, et se laisse aller à fumer un joint. Le soir même, il se transforme en un terrifiant homme-dindon, assoiffé du sang de ses compagnons junkies. À moins que tout cela ne soit qu’un mauvais rêve… Monumental !
et donc Sharknado
Comme pour toute bonne production Asylum qui se respecte, le postulat de Sharknado est aussi stupide qu’excitant : une tornade emporte dans son sillage une meute de requins affamés qui vont s’abattre sur Los Angeles. Fort heureusement, une bande d’improbables héros (Tara Reid, Ian Zeiring, John Heard, de la grosse pointure en quelque sorte) va sauver la ville à grand coup de tronçonneuses. Le film, d’une bêtise rare et réjouissante, a rassemblé entre 1 à 2 millions de téléspectateurs lors de sa diffusion.
Le bouche à oreille a fait le reste et le film a connu un succès phénoménal. Une suite est d'ailleurs en cours d'écriture.