Halaguena a dit l'essentiel sur Darkest Dungeon avec, en plus, le bon phrasé qu'on lui connait, toussa. J'ajoute aussi que les héros donjoneux auxquels on s'attache habituellement, ben là faut pas trop hein. C'est de la chair à Bantha ! Pis comme les nouveaux héros se recrutent pour pas un rond, tout est fait pour qu'ils finissent par crever un jour ou l'autre, qu'ils soient level 0 ou bien 10, peu importe, ils finissent dingues, stressés ou carrément éventrés su'l sol poisseux aux pieds du Grand Porcin (quel enfoiré c'ui là j'te jure, 172 pdv !).
Ce jeu a un charme inouï que d'autres RPG, ou bien tour-par-tour n'ont pas : il fait peur, nan c'est vrai sandéc, on réfléchi à deux fois si l'on prend tel perso ou tel autre pour l'envoyer au casse-pipe. Pis quand on entre dans les premières salles, ben ça fait déjà très mal. Surtout si l'on n'a pas emmené assez de torches... allumer une torche permet de maintenir le niveau de stress. S'il fait noir, le niveau de stress grimpe à vitesse grand V et file tout un tas de maladies et manies diverses et variées aux aventuriers (les maladies et manies pouvant être soignées une par une au Sanatorium). En contrepartie, plus il fait noir, donc plus vous êtes stressés, et plus les trésors découverts sont nombreux voire rares.
Mais ce que j'aime par dessus tout, c'est que l'on est loin des poncifs du genre, ce jeu n'est pas très manichéen, et ça c'est bien. Si vous embarquez dans votre groupe de 4 stressés-apeurés-maso-klepto-etcetero une abomination, celle-ci a le pouvoir de se transformer en une espèce de loup-garou (avec tout un tas de bonus) et quand c'est le cas, elle file un stress énorme à tout son groupe (logique). Faut savoir que le stress est, avec le niveau de vie, le truc à suivre au plus près sous peine de rendre les stressés ultimes complètement fous (ou autres types de maladies mentales) et donc in fine incontrôlables (l'IA finit par les jouer pour vous).
La disposition des aventuriers, tout comme dans tout bon RPG qui se respecte, est indispensable. Mettre le Mago devant, c'est accepter de le voir défroqué au moindre courant d'air. Ceci dit, on peut replacer les aventuriers à loisir, pendant et hors combat.
Le jeu fonctionne en 2D "scrollée" horizontalement, de style graphique BD underground en noir et blanc du plus bel effet (que je trouve très réussi pour le genre). Cela contribue à donner à ce jeu un coté glauque donc adapté.
Attention aussi au niveau du donjon que l'on va visiter, c'est marqué dessus d't'façon. Se limiter au niveau 1 tant que l'on n'a pas une équipe complète (4 aventuriers) de niveau 3.
Il existe quelques petites stratégies cependant : monter des groupes spécialisés. Des bouchers pour les donjons porcins spé "saignement" par exemple.
Ah oui, dernier truc qui fait que ce jeu peut être joué à tout moment, une sortie en donjon peut durer entre 10 et 20 minutes maxi, ce qui rend ce jeu facile à appréhender en terme de temps.
Vive les torches et vive Marie-Thérèse !
J'ai dit.
A suivre...